Observations sur les fontaines et lavoirs
L’abondance des cours d’eau et des sources est à l’origine des nombreuses fontaines qui existaient sur le territoire. Cayot-Delandre dans son ouvrage sur le Morbihan, son histoire et ses monuments écrit à propos de la chapelle Saint-Adrien « Je ne connais aucun autre lieu où les vestiges du culte de l’eau soient aussi nombreux et aussi frappants ». Une partie des fontaines a disparu, notamment au cours du remembrement (cf. Penprad), de plus certaines sont dissimulées dans la campagne et ont pu échapper à l’inventaire.
Sept fontaines ont fait l’objet d’un dossier sur la commune, elles sont parfois associées à un lavoir. Six d’entres elles sont des fontaines de dévotion liées à une chapelle en place ou disparue. Le village de Saint-Jean a conservé sa fontaine et son lavoir domestique : une simple ouverture maçonnée avec pierre d’écoulement alimente une sorte de trou d’eau équipé d’une pierre à laver monolithe. La fontaine Saint-Thuriau bien que liée à la chapelle éponyme n’en reste pas moins très rudimentaire avec un lavoir de grandes dimensions comme celui de Kerhel (cf. écart dit village de Kerhel). Les fontaines Saint-Corentin, Saint-Guen, Saint-Fiacre, Saint-Barthélemy présentent la physionomie traditionnelle des fontaines à pignon morbihannaises des 15e, 16e et 17e siècles. Ces deux dernières sont très comparables, probablement commanditées par le même prêtre comme l’indique le pignon sculpté de façon semblable d’un calice en relief. Parmi les nombreuses fontaines situées dans et autour de la chapelle Saint-Adrien, l’une est un édicule remarquable de la fin du 15e siècle dont le traitement monumental allie en une structure très inhabituelle fontaine et croix.